J’ai rêvé que j’étais un garçon

ASTRUD Michèle

Michèle doit redoubler sa quatrième. Si elle pleure aujourd’hui avec « gourmandise et délectations » c’est sur le sentiment de n’être rien encore et sur sa solitude. Miracle ! Le jour de la rentrée des classes apparaît Annie, solaire, décomplexée, et si séduisante. Comment faire pour capter son attention ? Le petit stratagème que l’adolescente met au point lui permettra de vivre des moments quasi-magiques.

 

L’héroïne a le même prénom que l’auteure, quarante-cinq ans, professeur de lycée, qui livre son cinquième roman, écrit à la première personne. Le titre suggère un fantasme d’adolescente avec toutes ses invraisemblances et ses rêves douloureux. Mais le récit ne s’aventure-t-il pas plus loin, vers la découverte d’une homosexualité naissante ? Réactions exacerbées, questionnements, désirs inavouables sont évoqués à longueur de pages, sans apporter de révélations sur les affres de l’adolescence.