J’ai renvoyé Marta.

KUPERMAN Nathalie

Sandra en avait rêvé, maintenant elle l’avait : Marta, SA femme de ménage ; même prénom que sa grand-mère et sa fille… D’abord lui expliquer le fonctionnement de l’appartement, y compris la mécanique complexe de la rotation des éponges. Mais le rêve se mue rapidement en cauchemar : traquer les traces de son passage pour évaluer le travail, échafauder des pièges et des plans anti-vol, Marta devient l’obsession de Sandra, au même titre que la propreté.

Nathalie Kuperman avance dans la frustration d’une femme hantée par un passé sans père. Submergée par des sentiments contradictoires de dévalorisation et de culpabilité, celle-ci prête à Marta ses pensées négatives, transposant sur elle son mal-être. Son désir d’amour et de reconnaissance se heurte à ses propres peurs ; sa raison vacille. Ce petit opus bien troussé sur les phobies sociales, qui affectent les relations aux autres, reprend le thème du manque de confiance en soi de Tu me trouves comment ? (N.B. mai 2001.)