J’ai peur d’oublier

Après avoir surmonté un cancer à l’âge de vingt-neuf ans, Fabienne Piel, femme énergique et battante, se trouve à nouveau confrontée à la maladie, à trente-sept ans : un Alzheimer précoce. Refusant au départ ce verdict, elle se l’approprie peu à peu et tente de ralentir les ravages de cette maladie insidieuse. Puisant son énergie dans un travail concret auprès des siens, elle abandonne progressivement son élevage de chiens pour s’occuper de chambres d’hôtes et rédiger ce livre.

Cette femme au caractère bien trempé fait preuve d’une volonté et d’un courage peu communs. Le langage simple, les répétitions fréquentes donnent la mesure de la dégénérescence progressive causée par la maladie. Les sentiments se bousculent et montrent l’isolement qui gagne du terrain : « On est toujours là mais on ne sait pas comment le dire ; ne nous oubliez pas ». Témoignage effrayant et courageux.