Jacques a dit

Face au médecin de l’Hôtel Dieu à Nantes, Jacques repense à la Polynésie Française… Les camarades de chambrée dans la Marine, les soirées sur la plage et son obsession pour l’autre Jacques, le grand, dont il abreuve à tue-tête ses collègues à la moindre occasion. Mais aujourd’hui, le verdict médical sonne le glas de la représentation d’ici six mois : une tumeur gangrène son cerveau. Le hasard lui offre l’opportunité de réaliser son dernier rêve suite à une rencontre fortuite avec un jeune matelot urinant son alcool sur une vieille gloire de la Marine, le Maillé-Brézé, que Jacques a si bien connu autrefois.

Fabien Grolleau propose avec Jacques a dit l’histoire d’un rêve en guise de testament. Les dessins quelquefois simplistes mais brillamment colorés accompagnent le récit de l’ultime aventure. On peut regretter le manque de profondeur accordé aux personnages : difficile parfois de s’identifier à ce Jacques un peu trop pudique au point de sonner creux. L’onirisme ambiant sauve tout juste du naufrage notre taiseux  Jacques a dit, qui aurait gagné à faire preuve de plus de conviction introspective.