Il est permis d’obéir : l’obéissance n’est pas une soumission

MARCELLI Daniel

Daniel Marcelli, pédopsychiatre, auteur de nombreux ouvrages sur l’enfance et l’adolescence (La surprise : chatouille de l’âme, NB janvier 2001), constate depuis quelques années que la question de l’autorité revient de façon lancinante dans les préoccupations éducatives et pédagogiques. La société en appelle à l’autorité, mais personne ne désire obéir. « Peut-on se poser la question d’un retour à une nécessaire autorité sans s’interroger sur la place de l’obéissance dans un tel contexte ? ».

 

Pour étayer sa réflexion sur ce paradoxe, l’auteur, en s’appuyant sur de nombreuses recherches et des exemples, différencie autorité et pouvoir. Le pouvoir se prend, exige la soumission, l’autorité s’accorde, elle réclame l’obéissance. L’autorité est affaire de reconnaissance réciproque et cette relation, fondée sur la confiance, permet de tolérer la désobéissance. Autorité et obéissance sont surtout envisagées ici dans le contexte familial, s’appuyant sur la psychologie de l’enfant et les étapes de son développement, en démontant la complexité des réactions parentales. Daniel Marcelli propose un nouvel angle de vue, à partir de l’enfant. Un essai convaincant, riche d’expérience et de réflexion, qui nécessite une attention maintenue. Il peut concerner aussi bien les parents que les éducateurs et les enseignants.