Gōkan

GALHOS Diniz

Michaël Wasaka a ses habitudes dans un minuscule bar de la capitale japonaise. Nina, sa fille, met la main sur une valise diplomatique pleine de billets et se montre redoutablement efficace face aux yakusas venus récupérer le magot. À Orly, Jean-Luc Ponty s’apprête à s’envoler pour Tokyo où il doit assurer une conférence sur Zola. Un original lui propose une curieuse mission moyennant un pactole. Ron, un tueur à gages, ancien marine, n’aime pas les Japonais et le leur fait bien savoir. La carrière littéraire d’un « Anonyme » a commencé sur internet. Derrière ce mystérieux écrivain se profilait Diniz Galhos, né en 1978. Dans Gōkan – titre japonais évoquant un livre illustré d’estampes se rapportant au théâtre Kabuki – il reprend les ingrédients de ses précédents ouvrages. Cinéphile, inconditionnel de Quentin Tarantino, l’auteur bouscule tous les codes. Il propose dans cet avatar du polar un mix de western-spaghettis et de Tontons flingueurs sauce manga, accompagné de dialogues volontairement « bêtes et méchants ». Ce voyage nippon en Absurdie sera lu tambour battant comme il a été écrit. Humour, imagination et bouillonnement peuvent agréablement surprendre, mais la vacuité de l’intrigue se fait vraiment sentir.