Ginsberg et moi

CHOURAKI Frédéric

Simon, juif et gay, vit allĂ©grement son homosexualitĂ© Ă  Paris, dans le Marais des annĂ©es 1990. ÉgoĂŻste, cynique, mais beau, charmeur, ce trentenaire appĂąte sans peine garçons et filles. Quant aux mĂšres, « elles s’attendrissent sur lui comme sur une oie de Thanksgiving ». Pigiste pour une revue fĂ©ministe, il est aussi prĂ©dicateur stagiaire Ă  la Synagogue. Tout lui sourit jusqu’à sa rencontre avec Allan Ginsberg, chantre de la « Beat Generation », de la dope et de la libertĂ© sexuelle. Simon voit en lui le gourou qui lui insufflera un peu de son gĂ©nie corrosif.

 

Le roman dĂ©bute par un feu d’artifice d’humour juif et gay. La communautĂ© religieuse juive y est tendrement brocardĂ©e. Mais, rapidement, la comĂ©die acide dĂ©gĂ©nĂšre en farce grivoise. CruditĂ© du langage, obscĂ©nitĂ©s de certaines scĂšnes dĂ©pouillent le texte de son ironie lĂ©gĂšre. Allan Ginsberg, mort en 1997, apprĂ©cierait-il cet hommage bien ambigu ?