Gibier

CALIARI Clément

À Tislard, petit village de la plaine hongroise, la seule activité est la culture de la betterave à sucre. C’est là que grandit Pacha, née en 1920. Révoltée par des conditions de vie et de travail quasi féodales, la jeune femme devient une militante active et voit en 1945 triompher ses idéaux avec l’installation d’un gouvernement communiste à Budapest. Devenue cadre du Parti sans quitter son village, elle vit sur le terrain les espoirs de la réforme agraire, les rêves et les désillusions des cultivateurs, jusqu’à l’effondrement du régime. Avec une héroïne partie de rien pour présider à la construction du collectivisme dans une bourgade rurale, on balaye l’histoire de la Hongrie au cours du XXe siècle et les vicissitudes de l’économie à la mode soviétique. Les intérêts particuliers sont défendus par de pittoresques personnages ou de ternes apparatchiks. Écrit dans un style vivant, direct et teinté d’humour, ce deuxième roman d’un jeune auteur se lit avec plaisir malgré sa longueur et sa construction un peu plus ramassée.