Georges, si tu savais…

Dans ce court récit au rythme enlevé, Maryse Wolinski, auteur de nombreux ouvrages, essais et romans (La mère qui voulait être femme, NB mai 2008) sur les femmes et sur le couple, adresse un véritable message d’amour à son mari Georges, le célèbre dessinateur humoristique dont elle partage la vie depuis quarante ans. Et pourtant tout ou presque les séparait : idées, famille, religion. Elle raconte, sans détours et avec impudeur, la liberté de moeurs qui sous-tend leurs relations, mais aussi leur volonté de construire un couple qui résiste au temps, notion à laquelle ils sont tous les deux très attachés. Malgré le machisme affiché et provocateur de son mari et le constat désabusé de leurs écarts amoureux réciproques, la farouche féministe s’attendrit sur cet homme qui redoute ses pannes sexuelles, qui la désire toujours et qui demeure l’homme de sa vie. Sa grande liberté de ton et son regard aiguisé sur les comportements de l’homme et de la femme reflètent une bonne dose de lucidité et peut-être pour certains une forme de sagesse…