Gauguin, l’autre monde

DORI Fabrizio

De son vivant, Gauguin a toujours Ă©tĂ© incompris. Ses toiles ne se vendent pas, le public n’est pas au rendez-vous. Il doit s’endetter pour partir Ă  Tahiti et y peindre ses plus belles toiles. Mais mĂȘme si les sĂ©jours sur place sont peu onĂ©reux, il faut tout de mĂȘme vivre. Il doit revenir 
 pour mieux repartir. Il est persuadĂ© du bien-fondĂ© de sa technique, sĂ»r de son art ; ce sont les autres qui ne comprennent pas. Sa vie est chaotique et sans suite. Ce qu’il faut rĂ©ussir, ce n’est pas sa vie : c’est une oeuvre.  Le scĂ©nario est torturĂ©. Avec ses retours en avant et les avancĂ©es en arriĂšre dans le temps, l’auteur nous initie Ă  la complexitĂ© de la vie et de la personnalitĂ© de Gauguin, sa torture intĂ©rieure. La mort rĂŽde, toute proche, en permanence. L’histoire est servie par des dessins Ă  la maniĂšre des oeuvres de ce prĂ©curseur qui ne sera apprĂ©ciĂ© que bien des annĂ©es plus tard. L’ensemble nous plonge littĂ©ralement dans son univers de mers chaudes, d’alcool et dĂ©sespoir. Une rĂ©ussite certaine Ă  recommander aux amateurs et aux curieux de la vie de cet illustre artiste. (E.B. et C.D.)