Frère d’armes (Samurai ; 7)

DI GIORGIO, GENÊT Frédéric

Flanqué de son frère Takeo et d’un gros moine un peu paillard, Akio poursuit son idée de vengeance envers Ogomo, l’homme par qui son père perdit la vie. Sur la route d’Ozaka, ils provoquent le maître d’armes Sensei qui préfère payer un dédommagement que d’accepter le combat. Cet argent est vite perdu et, dans la fièvre du jeu, les dettes s’accumulent. Akio est pris en otage. Comment rembourser ? – C’est ici que le récit s’articule avec le stratagème des moines voulant échapper à l’emprise du riche seigneur Tanabé que l’un d’eux a surpris un jour en compagnie d’Akami, épouse de son rival. Sous la conduite de l’étrange « Vent des sables », une expédition s’organise vers le mythique palais du prince trompé.

Enchaînant faits d’armes, joutes amoureuses, jalousie et cruautés de tous ordres, le scénario, riche et habilement articulé, reste compréhensible pour le lecteur qui ignorerait les épisodes précédents. D’une belle finesse, le dessin donne une grande mobilité aux combattants et souligne le charmant visage des femmes subjuguées. Les tonalités claires dominent, faisant ressortir quelques pages plus sombres où évoluent d’énigmatiques guerriers masqués. Soulignés de teintes kaki, quelques retours en arrière éclairent un peu  sur le passé des héros, tout un ménageant un suspense que le prochain tome devrait totalement lever.