Fraternity ; 1

CANALES Juan Diaz, MUNUERA Jose Luis

Indiana 1863. À proximitĂ© d’un labyrinthe naturel de rochers qui abrite un monstre Ă  la taille dĂ©mesurĂ©e a Ă©tĂ© fondĂ©e, par le vieux, riche et idĂ©aliste Robert Corman, une maigre colonie qui se voudrait parfaite : New Fraternity. Les tensions existent cependant entre les nantis et les humbles. Tous n’apprĂ©cient pas d’avoir accueilli cinq ans plus tĂŽt Émile, l’enfant sauvage, ou tolĂ©rĂ© l’intrusion de soldats noirs ayant fui la guerre de SĂ©cession. Seule l’institutrice Fanny Zoetrope s’y trouve vraiment heureuse, mais le drame se rapproche


Le rĂ©cit baigne dans des images aux couleurs sombres, variations autour du sĂ©pia comme pour Ă©voquer d’antiques photographies, distillant une atmosphĂšre mystĂ©rieuse et angoissante. Le trait d’un rĂ©alisme stylisĂ© est fort et prĂ©cis rappelant le dessin animĂ©. Le dessinateur Munuera a signĂ© en 2010 deux tomes de Walter le Loup (NB septembre) ainsi qu’entre 2004 et 2008 des albums de Spirou scĂ©narisĂ©s par Morvan. L’histoire imaginĂ©e par l’auteur de Black Sad, Canales,  concocte un Ă©trange cocktail qui dĂ©concerte par la diversitĂ© de ses ingrĂ©dients. Mais intrigue. Le second et dernier tome permettra d’en dĂ©finir l’exact degrĂ© de rĂ©ussite.