Dans un monde futur nommé Singularity, le Sénat a inventé Body Host pour contrôler la démographie : chaque individu est réduit a un ensemble de données, qui sont hébergées dans un nombre déterminé de corps humanoïdes, selon les disponibilités. Le reste du temps, ces données sont stockées dans un DataCenter. Ray Zimov, responsable du programme, est inquiet : des individus sont virusés, et face aux mouvements sociaux provoqués par la situation, le Sénat réclame de supprimer les cas défectueux. Mais Ray et la comtesse Aliena ont un autre projet : doter les corps de véritable chair, et créer une nouvelle génération d’humanoïdes sensibles, qu’ils appelleraient « humains »… Première BD de Yann Legendre, illustrateur, Flesh Empire est avant tout une oeuvre graphique. Chaque page est un tableau en noir et blanc, kaléidoscope de formes épurées. Les pages semblent avoir été composées sur ordinateur, et leur esthétique froide campe de façon très maîtrisée l’univers futuriste dans lequel se déroule l’action. Le scénario, peu passionnant, semble être davantage un prétexte, et n’est pas à la hauteur de l’originalité graphique. Le lecteur découvrira donc une sympathique curiosité visuelle, mais ne doit pas s’attendre à être captivé par l’histoire. (A.J. et E.B.)
Flesh Empire
LEGENDRE Yann