Fanfare

PICAULT Aude

Ils sont quatorze Ă©tudiants dans cette fanfare, dont Alda la tromboniste. En collant et tutu rose, le groupe se rend au festival des fanfares auquel participent des centaines de musiciens. Tous arborent les costumes les plus fantaisistes. Et tous, en attendant de monter sur scĂšne, bavardent, plaisantent, Ă©changent sur leurs Ă©tats d’ñme, et boivent. La nuit s’écoule, ils boivent beaucoup, la biture est de rĂšgle. Dans le vacarme, circulant Ă  travers les vomis, Alda dĂ©ambule Ă  la recherche de celui qu’elle croĂźt ĂȘtre son petit ami. DĂ©convenue, bien sĂ»r. Et retour au rĂ©el au petit matin.

Le trait simplissime et prĂ©cis, minimaliste, d’Aude Picault – qui avait sĂ©duit dans Transat  (NB septembre 2009) – reste attrayant, d’autant que les cases – toujours sans contour- sont Ă©gayĂ©es de couleurs douces. Les pĂ©rĂ©grinations de son hĂ©roĂŻne tout au long de la nuit le sont beaucoup moins. Comment s’intĂ©resser Ă  ces beuveries et conversations hachĂ©es ? Ce rĂ©cit d’une nuit de rĂ©jouissances entre jeunes est dĂ©sespĂ©rant par l’ennui qu’il secrĂšte.  

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