Expériences de la douleur : entre destruction et renaissance

LE BRETON David

Dans cet essai l’auteur explore la dimension sociale et culturelle de la douleur. Il analyse d’abord la douleur subie involontairement, provoquée par la maladie, les accidents ou la torture, puis celle que l’on s’inflige volontairement par la pratique du sport, par le tatouage, le piercing, les rites initiatiques ou le refus de l’anesthésie lors de l’accouchement. Autant la douleur subie génère une souffrance souvent indicible, mène à l’isolement et devient intolérable si elle n’a pas de sens, autant la douleur consentie peut être surmontée et même devenir source de jouissance.

 

Extrêmement fouillé, basé sur de nombreux documents, cet ouvrage est plutôt théorique. Les exemples, assez courts, sont généralement issus de la littérature. L’introduction, très dense, est particulièrement aride et demande un effort de lecture soutenu, contrairement à En souffrance : adolescence et entrée dans la vie (NB décembre 2007) qui abordait une thématique plus accessible au grand public. Professeur de sociologie à l’université de Strasbourg, David Le Breton veut prouver que la douleur n’est pas une fatalité et que l’homme peut agir sur sa souffrance s’il arrive à en prendre le contrôle.