Étés anglais (La saga des Cazalet, 1)

HOWARD Elizabeth Jane

1937, les époux Cazalet s’apprêtent à recevoir, dans leur propriété du Sussex, leurs trois fils : Hugh, Edward et Rupert avec femmes, enfants et gouvernantes. Les parents et leur fille célibataire dirigent la nombreuse domesticité. Les deux aînés, combattants en 1914 – seul Hugh a été blessé – travaillent dans la prospère firme paternelle. Le cadet, veuf avec deux enfants, s’est remarié. Parties de tennis, balades à cheval, pique-niques à la mer rassemblent la famille. L’atmosphère s’assombrit avec les rumeurs de guerre et et bientôt s’annoncent de nouvelles arrivées.

Premier tome d’une saga devenue une série télévisée, cette riche évocation par Elizabeth Jane Howard (Une saison à Hydra, Les Notes avril 2019) d’un monde destiné à disparaître fourmille de personnages attachants. Le récit souligne l’incertitude de l’avenir et les relations des couples mais l’essentiel est la peinture des mœurs et des mentalités des années trente. Quelques personnalités tranchent, notamment féminines alors qu’elles sont encore confinées dans leur foyer. Les portraits fouillés des adolescentes et leurs préoccupations sont tout aussi vivants. Les relations filles/garçons restent très victoriennes. La campagne anglaise, le charme des soirées musicales, l’amour de la lecture complètent le tableau. Une vision détaillée qui exprime bien la nostalgie d’une société disparue. (S.La. et A.-M.D.)