Esquisse d’un pendu

JULLIEN Michel

L’auteur, Ă©diteur d’art et Ă©crivain, se penche sur l’activitĂ© des copistes de manuscrits Ă  Paris dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XIVe siĂšcle. Il s’appuie sur des faits historiques et met en scĂšne des personnages rĂ©els, mais laisse aussi libre cours Ă  la fiction. Raoulet d’OrlĂ©ans dirige, rue Boutebrie, prĂšs de Saint-SĂ©verin, un atelier rĂ©putĂ©. L’homme, truculent personnage, frĂ©quente les boutiques et les tavernes. MaĂźtre de qualitĂ©, il reçoit de Charles V une commande – Les Politiques d’Aristote et la suite des Chroniques de France – qu’il exĂ©cute avec talent. Michel Jullien, Ă©galement typographe, dĂ©crit avec minutie le travail de ces « stationnaires » (ils travaillent debout) et la vie au coeur de Paris. Un torrent de mots savants, certains anciens d’autres plus actuel, et des phrases longues et chantournĂ©es peuvent lasser. Mais le rĂ©cit, trĂšs bien documentĂ©, colorĂ© et vivant, vĂ©ritable plongĂ©e dans le monde du livre d’avant Gutenberg, vaut bien… un effort.