Engagements

AGACINSKI Sylviane

MalgrĂ© de considĂ©rables avancĂ©es juridiques, les femmes françaises sont loin d’ĂȘtre partout les Ă©gales des hommes. Pour parvenir Ă  la mixitĂ© politique, il faut imposer lĂ©galement le principe de paritĂ©. Le refuser au nom d’un universalisme abstrait revient Ă  perpĂ©tuer l’androcentrisme. Car l’humanitĂ© est sexuĂ©e. Les femmes procrĂ©ent Ă  l’intĂ©rieur d’elles-mĂȘmes Ă  l’inverse des hommes qui, de ce fait, ont voulu les dominer. Mais si elles ont conquis la maĂźtrise de leur fĂ©conditĂ©, les biotechnologies risquent Ă  nouveau de les dĂ©possĂ©der de leur corps. Ces constats impliquent une rĂ©flexion sur l’apprĂ©hension du temps et la transmission intergĂ©nĂ©rationnelle de la culture Ă  travers l’histoire.  Sylviane Agacinski, philosophe engagĂ©e (Le Passeur de temps, NB avril 2000), incite Ă  penser autrement le fĂ©minisme et l’homosexualitĂ©. Hommes et femmes doivent ĂȘtre Ă©gaux, non en devenant semblables quelles que soient leurs pratiques sexuelles, mais dans leur diffĂ©rence qui les rend solidaires. Et la vĂ©ritĂ© est circonstancielle. ComposĂ© d’articles rĂ©cents parus dans la presse, ce document parfois difficile et disparate est intĂ©ressant et optimiste grĂące Ă  la rĂ©flexion et la culture de l’auteure.