Enfants de poussière

JOHNSON Craig

Une jeune Vietnamienne est retrouvée dans un champ du Wyoming, le cou brisé. L’inspecteur Walter Longmire, proche des Cheyennes, est appelé sur les lieux ; il arrête immédiatement un Indien Crow, géant de deux mètres dix, en possession du sac de la victime dont la doublure dissimulait une photo troublante : celle de l’enquêteur lui-même dans un bar au Viêtnam, enrôlé jadis dans les Marines pendant la guerre. Les recherches se compliquent par la présence d’un individu se disant grand-père de la victime et représentant une association qui tente de réunir les enfants vietnamiens avec leurs parents américains. Septième aventure de la série (L’Indien blanc, NB juin 2011), ce volume met à jour le trafic de jeunes filles asiatiques aux États-Unis. L’enquête, menée avec brio, est entrecoupée de flashbacks remontant à l’offensive du Têt en 1968 qui lient le passé et le présent du héros, sympathique redresseur de torts. De facture classique, l’histoire, malgré le tragique du propos, tient en haleine jusqu’au dénouement où l’humanité, l’amitié et le romantisme jouent leur partition sur « A good man is hard to find », un ragtime de Fats Waller.