En dehors de la zone de confort : de Massive Attack à Banksy, l’histoire d’un groupe d’artistes, de leur ville, Bristol, et de leurs révolutions

CHEMAM Mélissa

Journaliste, Melissa Chemam retrace chronologiquement le portrait de Bristol, à deux cents kilomètres de Londres, ainsi que celui des artistes underground, musiciens et « graffeurs » qui ont créé un art unique. Elle reprend le destin des groupes en concentrant son propos sur Robert Del Naja, né en 1965. À la fin des années Thatcher, les jeunes désoeuvrés découvrent de nouveaux modes d’expressions contestataires, une musique non-instrumentaliste, basée sur le travail de DJ et MC, ainsi que les graffitis sur les murs. De la bombe de peinture à l’utilisation de pochoirs savamment découpés, ils obtiennent rapidement des graphes aboutis qui aujourd’hui sont considérés comme des oeuvres d’art. Dans cet anonymat des nuits sombres, où la musique se fait sans musicien et l’art graphique sans peintre, Massive Attack et Bansky se détachent et font école. La ville de Bristol rayonne désormais dans cet univers, inspirant la nouvelle génération. Beaucoup de références à des groupes aujourd’hui inconnus alourdissent un propos passionnant, peut-être un peu trop technique pour les néophytes. (E.A.)