Éloge du blasphème

FOUREST Caroline

L’auteur, journaliste au Monde et ancienne collaboratrice de Charlie Hebdo, revient sur les faits du 7 janvier dernier et règle ses comptes avec les auteurs, de tous bords, des critiques dont a été victime l’hebdomadaire, accusé d’anticléricalisme, d’islamophobie et d’obscénité. La liberté de blasphémer garantit, affirme-t-elle, la laïcité de la démocratie française en permettant de ridiculiser l’intégrisme. Ce sont les intégristes de tous horizons et non les musulmans que dénonce Charlie Hebdo avec ce qui, pour l’auteur, n’est rien d’autre que de l’humour, un humour visant à désacraliser les symboles et qui reste de l’ordre des idées. Les propos antisémites de l’humoriste Dieudonné, eux, ne peuvent se réclamer de la liberté d’expression : c’est une incitation à la haine visant les personnes. Les interprétations très personnelles que donne la journaliste de termes qu’elle emploie fréquemment, celui de racisme en particulier, rendent difficile la compréhension de son propos que résume une de ses phrases « critiquer Charlie, c’est aboyer avec les tueurs ». (L.K. et A.Be.)