El Hadj

N'DONGO Mamadou Mahmoud

El Hadj monologue. À la premiĂšre personne du singulier, Ă  l’imparfait de l’indicatif. El Hadj – c’est-Ă -dire pour les musulmans Le BĂ©ni –, est chauffeur d’un caĂŻd du crime organisĂ©. De son siĂšge, il a observĂ© les autres dans son rĂ©troviseur, Ă  l’aune de son milieu et de ses logiques spĂ©cifiques, homicides, implacables. MenacĂ©, il s’est jugĂ© justement acculĂ©. Alors, il a tuĂ© le premier. Et ce 24 dĂ©cembre au soir, il passe en revue l’engrenage fatal des Ă©vĂ©nements de la semaine qu’il vient de vivre. Prisonnier de son histoire, il a enchaĂźnĂ© les gestes fatidiques.

 

Mamadou Mahmoud N’Dongo prĂ©sente comme une check-list cette enfilade de faits. Un abrĂ©gĂ© sommaire, prĂ©cis, atone, qui fait l’impasse sur toute Ă©motion. La mise en page rappelle celle d’un recueil de mots choisis ou d’une anthologie poĂ©tique. Écrin vraisemblablement trop prĂ©cieux pour un style certes dĂ©cantĂ© et minimaliste, mais utilitaire et peu inventif.