Neuf ans qu’elle y « habite » : Zita a eu tout le temps de se familiariser avec l’hôpital, ses lieux, ses personnels, toutes catégories confondues, et ses malades. Boule à zéro ne ménage ni son monde ni son énergie. Girophare en tête, la voici qui navigue à bord de sa trottinette-ambulance pour ses visites bi-quotidiennes. Elle rassure ou secoue ses « patients », c’est selon… Finalement, s’il lui arrive d’agacer un brin par son insolente vitalité, Zita mérite ce que, même dans son imaginative « tête d’oeuf dur », elle n’a osé envisager pour de vrai.
On ne se lasse pas des facéties vitaminées de ce petit bout de bonne femme qui regarde la mort en face : la sienne et celle des autres. Pas de tabou, Zita parle comme un vrai toubib et les « gros mots » ne lui font pas peur. Du haut de son expérience, son humour, son sens de l’amitié et de la solidarité dédramatisent sans occulter. Nul ne peut y rester indifférent, surtout s’il est lui-même à l’hôpital. Classique, simple et humoristique, le graphisme est au service du message d’espoir. À la fin de l’album, la gazette de Zita (N°1) fournit quelques informations sur les auteurs, le cancer, l’association 2000 BD et quelques témoignages.