Discours de réception à l’Académie française et réponse de Jean-Christophe Rufin

MAALOUF Amin

Le 14 juin 2012, revêtu de l’habit vert, Amin Maalouf fait son entrée solennelle sous la Coupole. Il vient occuper le 29e fauteuil laissé vacant par Claude Lévi-Strauss. Selon la tradition l’impétrant fait l’éloge de celui à qui il succède puis est accueilli par l’un de ses nouveaux confrères, en l’occurrence Jean-Christophe Rufin. Rassemblés en un petit opuscule, les verbatims pérennisent des discours longuement travaillés par leurs auteurs, que seul un aréopage de privilégiés a pu entendre. La lecture, plus attentive et réfléchie que l’écoute, débarrasse les textes de leur solennité oratoire et fait ressortir la sincérité, la chaleur et la personnalisation que les auteurs ont mis dans leurs hommages. Amin Maalouf (Les désorientés, NB septembre 2012) salue son grand prédécesseur, humaniste et scientifique, fondateur de l’anthropologie sociale. Il dit aussi l’ancienneté et la force de l’amitié franco-libanaise et son profond désir de contribuer au rapprochement des cultures méditerranéennes. Jean-Christophe Rufin mêle admiration pour son aîné écrivain et affection pour l’ami. Enfin, en même temps que son épée, et en quelques anecdotes, Jean d’Ormesson transmet malicieusement l’esprit académique au nouvel académicien. Une curiosité littéraire totalement dépourvue du décorum et de la pompe que son titre laissait entendre.