Le journaliste alsacien Michel Meyer (Le livre noir de la télévision, NB juin 2006), correspondant de plusieurs médias dans les années quatre-vingt, est un fin connaisseur de la vie politique et culturelle allemande. Il tente de définir, après Germaine de Staël, l’âme et le talent d’un peuple souvent méjugé. Au-delà des stéréotypes, il exalte la soif d’ailleurs et la curiosité intellectuelle sans borne des frères Von Humboldt. Il essaie de nous faire aimer ce pays après ses errements tragiques du XXe siècle. Il fait la part belle à des philosophes prestigieux, Kant ou Nietzsche, à Goethe, écrivain charismatique, au génie de Bach mais oublie Schiller et le théâtre. Il célèbre avec gourmandise les curiosités culinaires, souligne l’inventivité technologique, nous entraîne sur les hauts lieux d’une histoire tourmentée et consacre plusieurs entrées aux figures les plus marquantes de l’histoire : Louis II de Bavière ou Adenauer, sans oublier de rappeler ce que la langue doit à Luther. Un dictionnaire amoureux très intéressant mais pénible à lire en raison des innombrables solécismes et germanismes. (A.K.)
Dictionnaire amoureux de l’Allemagne
MEYER Michel