Des vents contraires

ADAM Olivier

Depuis la disparition de son épouse, Paul Anderen, le narrateur, s’occupe seul de ses deux jeunes enfants : tous trois sont figés dans l’attente et le chagrin. Il décide de repartir à zéro en s’installant à Saint-Malo, la ville de son enfance où il pourra travailler dans l’auto-école familiale.  Dans ce roman rempli de tendresse, l’auteur de À l’abri de rien (NB août-septembre 2007) dresse le portrait d’un homme désespéré, d’un père qui doit protéger ses petits et affronter les difficultés au quotidien ; sur ce « chemin de deuil », il est soutenu par sa famille et la solidarité de quelques êtres, éclopés de la vie comme lui. L’écriture est simple, belle, familière quand l’auteur décrit les couleurs de la mer et du ciel balayés par le vent, émouvante quand il campe les nouveaux amis de son héros. Certes, le thème n’est pas nouveau, les poncifs ne manquent pas, mais on aime l’amour qui unit le père et ses enfants.