Des ailes dans la nuit

YOLEN Jane, SCHOENHERR John

La jeune narratrice habite avec sa famille dans une ferme, entourĂ©e de grands espaces, non loin d’un bois. Elle se souvient. Un soir d’hiver, dans un paysage rendu silencieux par la neige et le froid, son papa l’a emmenĂ©e « courir le grand-duc Â». Chaudement vĂȘtue, fiĂšre de cette faveur, elle le suit, oublieuse du froid et de la peur des grandes ombres. Il ne faut pas faire de bruit. Le pĂšre appelle, imitant le cri du faucon ; rien d’abord, puis l’oiseau apparaĂźt, majestueux, et se pose sur une branche ; leurs regards se croisent en un instant magique


Un beau texte tendre et poĂ©tique, un hymne au pouvoir de la nature et Ă  ses secrets, un hymne Ă  la connivence parent-enfant, Ă  la mĂ©moire qui donne Ă  ce souvenir son caractĂšre quasi initiatique. D’autant que rien n’est assurĂ© dans cette quĂȘte ; l’oiseau peut choisir de ne pas se montrer. « Quand on court le grand-duc, il faut seulement savoir espĂ©rer Â», dit le pĂšre Ă  sa fille. Les illustrations, de facture classique, plume et aquarelle, s’accordent bien au rĂ©cit. Un album intemporel. (M.-T.D.)