Déloger l’animal.

OVALDÉ Véronique

Il y a deux Rose dans cette histoire. Mais pas de guerre : la mère et la fille s’adorent, surtout celle-ci qui a la parole. Et quelle parole ! (On remarque plusieurs points communs avec Les hommes en général me plaisent beaucoup, NB août-septembre 2003).

 

Le lecteur se régale et voudrait que cela n’ait pas de fin. La jeune Rose, donc, n’a pas quinze ans. Elle est un peu « zinzin », élève une foultitude de lapins sur la terrasse et se suicide de temps en temps. Surtout elle échafaude le passé de sa mère, excentrique également ; et son père, un bedonnant supposé directeur de cirque, ne serait pas son géniteur : Rose numéro un aurait vécu un merveilleux roman d’amour dont Rose numéro deux serait issue et c’est pour retrouver ce mystérieux inconnu qu’elle aurait quitté le foyer.

 

Ce conte de fée, quelque peu loufoque et désastreux, a énormément de charme à cause de l’écriture, de détails insolites, d’un bouillonnement de vie, d’une histoire d’amour fou, d’une adolescente qu’on aimerait rencontrer au coin de la rue et écouter, écouter…