Déjeuner à Colombey

WALTER Georges

Alors que le général de Gaulle et son épouse se sont retirés en Irlande en mai 1969, le journaliste et historien Paul-Marie de La Gorce organise un dîner à son domicile parisien avec l’auteur et quelques Compagnons de la Libération abattus par l’éviction du Général. Parmi eux, le témoin d’un déjeuner à la Boisserie pendant l’été 1964, au cours duquel Malraux intrigue le général en lui rapportant un conte farfelu : un fantôme aurait provoqué un éboulement mortel pendant les travaux de fouilles autour de la Colonnade du Louvre ce même été.

 

Georges Walter (Disparitions, NB novembre 2009) raconte ce déjeuner à Colombey comme un ultime divertissement ignoré par l’Histoire. Il analyse subtilement la personnalité complexe de Malraux et ses relations avec le Général. Il s’appuie sur son immense culture, mêle les personnages et les époques pour donner un caractère ambigu au récit. Malgré une écriture éblouissante, un doute frustrant s’installe entre Histoire et élucubration.