De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles

GUENASSIA Jean-Michel

Paul, dix-sept ans, vit avec deux femmes : Léna, sa mère, et Stella, la compagne de cette dernière. La première est une rebelle, tatouée et tatoueuse. La seconde, de gauche aussi mais plus mesurée, tient un restaurant où Paul joue du piano le soir. Il arrête sa scolarité, travaille comme « client mystère » chez McDonald. Il se dit « lesbien » et, la nuit, avec son physique ambig fréquente leurs clubs. Un jour, il sauve une jeune Syrienne sans-papier qui s’installe chez eux et bouleverse la vie de cette « famille ».  Jean-Michel Guenassia (La Valse des arbres et du ciel, NB novembre 2016) analyse la nouvelle conception du couple et de la vie familiale dans certains milieux. Les aventures du jeune androgyne montrent l’évolution de la société et des mentalités. Ce qui ne va pas sans douleur : la mère, à la fois victime et insupportable, avoue son histoire à son fils qui finit par rechercher un père dont il se passait jusque-là. Malgré un style travaillé, l’auteur ne parvient pas à mettre en valeur cette intrigue qui s’étire et dont les personnages un peu caricaturaux manquent d’épaisseur. (D.D. et B.T.)