De la race des seigneurs

DELON Alain-Fabien

Alex Duval et Luc viennent de tourner un bout d’essai. Drogués, ivres ; ils déambulent. Alex, vexé par une réflexion, sort son pistolet puis sombre dans l’inconscience. Il se réveille chez un psy et lui raconte sa vie. Fils d’un célèbre acteur français et d’une mère qui vit en Italie, il mène une jeunesse dorée mais chaotique, entre drogue et alcool, ne travaille pas. Lors d’une fête très arrosée, il blesse gravement son meilleur ami. Un procès a lieu. Son père intervient.  Vingt-quatre ans, fils d’Alain Delon et de Rosalie van Breemen, Alain-Fabien Delon, sous les traits d’Alex Duval, évoque des épisodes de sa vie chaotique et s’inspire de ses propres difficultés pour régler ses comptes avec son père dont il trace un portrait destructeur. Il veut prouver que sa vie dissolue et ses nombreuses erreurs résultent de l’éducation, ou plutôt de la non-éducation qu’il a reçue. Le récit, avec retours en arrière, est tiré vers les scènes dramatiques censées émouvoir le lecteur. Qu’on croie ou non aux affirmations de l’auteur, que penser de l’arrogance du titre confirmée dans le texte ? Alain-Fabien est persuadé de sa supériorité, liée à ses origines. Cette introspection n’est guère captivante. (M.F. et M.-C.L.)