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Quel débat provoqua la publication en 1956 du livre Le troisième oeil ! Son auteur, Lobsang Rampa – un lama tibétain dont la conscience avait migré dans le corps d’un Anglais ! – était et restera une énigme, même après la lecture des souvenirs de celle qui fut sa secrétaire. En 1955, cette belle jeune femme de la gentry britannique, d’entrée de jeu fascinée par la personnalité de Rampa en quête d’un travail, le dirigea sur un directeur de musée de ses amis qui lui suggéra d’écrire son étonnante histoire. Succès mondial d’édition ! Sheelagh Rouse quitta alors mari et enfants pour suivre vingt-cinq ans durant Rampa et sa femme dans leurs installations successives, en Irlande, Canada, Urugay, dactylographiant sous sa dictée ses nombreux livres, vivant dans des conditions plus ou moins aisées. Sa dévotion inconditionnelle, certaines anecdotes au sentimentalisme excessif, et certains procédés de son récit – personnages fictifs et scènes reconstituées – laissent perplexe. Du moins atteste-t-elle que les écrits du conteur provenaient bien de sa seule inspiration. Son témoignage apprend moins sur Rampa que la biographie de quelques pages qui ouvre le livre.