Dans la tête, le venin

JAPP Andrea H.

Un tueur en série qui officie en France et aux États-Unis, une profileuse du FBI à ses trousses : jusque là rien que de très classique et de très rabâché, un scénario un peu interchangeable, une agaçante sensation de déjà lu. Rien à voir avec le très original Monestarium (NB juin 2007). La découverte progressive que le tueur n’est pas un serial killer ordinaire mais une sorte de justicier qui agit dans un but « humanitaire » s’attaquant essentiellement à des êtres malfaisants – violeurs, pédophiles, assassins en puissance – ajoute un certain piment à l’histoire. Qui se corse encore un peu plus quand on réalise que la profileuse, très perturbée par la mort violente de sa propre fille quelques années auparavant, a une conception très personnelle de son métier et ne se laisse intimider ni par ses supérieurs, ni par l’énigmatique stagiaire qu’ils lui ont imposé. La fin, parfaitement incorrecte moralement mais non dénuée d’humour, rachète un début un peu mou.