Comment l’amour empoisonne les femmes : du surinvestissement sentimental et des moyens d’y remédier

SASTRE Peggy

Rien de magique dans l’amour, il est indispensable à la reproduction et dépend de la chimie hormonale. Il peut être toxique, conduire à une dramatique sujétion à laquelle les femmes sont exposées. Ceci concerne le couple et le comportement avec l’enfant et, là encore, la mère est victime de la réalité biologique. Peggy Sastre (La domination masculine n’existe pas, NB janvier-février 2016) affirme de manière péremptoire, crue, drôle aussi, que la femme elle-même s’avoue vulnérable en cherchant presque toujours un partenaire physiquement et socialement dominant. Si la passion repose sur des gènes ou des hormones et contient la maladie de la dépendance, comment la soigner sans dénaturer le sexe ? La philosophe des sciences, opposée à certain féminisme militant, livre un essai dense, complexe, parfois foisonnant, basé sur des statistiques – référencées et très abondantes – et reconnaît ne signaler que des tendances. Quand surgit l’affaire Harvey Weinstein, le « mouvement de libération de femmes » excite sa colère. Comment remédier, alors, à l’addiction sentimentale ? (V.M. et A.-M.D)