Comment atomiser les fantômes (Astrid Bromure ; 2)

PARME Fabrice

Panne de préceptrice chez les richissimes Bromure. L’occasion fait le larron pour Astrid qui meurt d’envie d’avoir une vie sociale: quoi de mieux pour cela que le pensionnat de Canterville, prestigieux et prétendument hanté. Sûre d’elle, Astrid est introduite par Miss Poppyscoop, inconditionnelle de la tradition de l’établissement. Ses colocataires, rousses chipies jumelles, fugueuses récidivistes et cossardes invétérées, se chargent, à leur façon, de la mettre au parfum et l’initient à « la politique ».  Tiens donc, Astrid perdrait-elle de sa belle assurance ? Couleurs claires années 70, façon cartoon, décor anglais, petits personnages coquets et bien léchés et découpage au carré (quelle que soit la taille des dits carrés), c’est bien du Fabrice Parme. Plongées dans un univers rétro féminin, les lectrices (les garçons ne s’y risqueront probablement pas) suivent pas à pas l’intégration d’Astrid et ses démélés avec les habitants – réels ou non- de sa nouvelle école. Espiègle, comme son héroïne, l’auteur, l’air de ne pas y toucher, se moque gentiment des codes et traditions propres à la vie en vase clos de l’internat et de l’indéfectible attachement des Anglo-Saxons à leurs chers revenants. (M.-F.L.-G.)