MĂȘme si l’on n’est pas une poule mouillĂ©e, on peut ĂȘtre conscient du danger lorsque les parents Ă©teignent la lumiĂšre et que l’on se retrouve seul dans sa chambre. Bien des choses Ă©tranges arrivent alors : les hippopotames des rideaux s’agitent et se mettent Ă danser, les petits soldats Ă se battre. Heureusement qu’il y a un refuge, le lit de papa et maman, oĂč l’on se glisse sans bruit.
Les rĂ©pĂ©titions du petit garçon rythment le texte et amusent, comme des clins d’oeil Ă ceux qui se sentent concernĂ©s sans oser l’avouer. Des illustrations dĂ©lirantes, d’une tonalitĂ© bleue uniforme, rendent parfaitement cette atmosphĂšre d’angoisse nocturne, entre rĂȘve et rĂ©alitĂ©. La chute, inattendue et drĂŽle, dĂ©dramatise les peurs qui surgissent quand la nuit se peuple de dangers imaginaires. Ă faire lire sans tarder Ă tous ceux qui paniquent et voient des ombres s’agiter dĂšs que les parents ont tournĂ© le dos.
