En 2008, Pepys Road est devenue Ă Londres une rue de banlieue embourgeoisĂ©e. Le boom immobilier a rattrapĂ© ses maisons bĂąties Ă la fin du XIXe siĂšcle. Et voilĂ que les propriĂ©taires trouvent dans leurs boĂźtes aux lettres des cartes postales anonymes reprĂ©sentant leurs demeures avec cette phrase : « Nous voulons ce que vous avez ». Les membres de cette petite communautĂ© â dont un banquier de la City, une veuve malade, l’avocat d’un club de foot cĂ©lĂšbre, une famille de commerçants pakistanais â, dĂ©jĂ empĂȘtrĂ©s dans des problĂšmes personnels compliquĂ©s, se posent des questions… John Lanchester, journaliste et romancier britannique, aime placer ses personnages dans une gĂ©ographie prĂ©cise. AprĂšs Hong-Kong (Le port des senteurs, NB juin 2004), c’est Londres, avec ses quartiers, ses bus et son mĂ©tro. Observateur de l’Ă©volution de la sociĂ©tĂ©, il en fait ressortir avec un certain humour les contradictions, les absurditĂ©s et les ridicules Ă travers des situations parfois cocasses. Mais Ă vouloir aborder tous les sujets qui fĂąchent â la banque, l’immigration, le racisme, l’immobilier, la police, la famille â, il nous entraĂźne dans un foisonnement d’intrigues annexes qui rendent la lecture assez ardue.
Chers voisins
LANCHESTER John
