Chaque jour est un arbre qui tombe.

WITTKOP Gabrielle

Une annĂ©e du journal imaginaire d’une femme de quatre-vingts ans : le temps et la mort dans un cercle infernal. Hippolyte, prĂ©nom ambigu (« Une fille, je ne veux pas la voir » avait dit sa mĂšre Ă  sa naissance) se voudrait hermaphrodite. Elle Ă©voque diffĂ©rents personnages qu’elle a cĂŽtoyĂ©s : des cousines, Huguette son nĂ©gatif, Anne, future clarisse, Strass, une femme plutĂŽt baroque, Max, qui a violĂ© une nonne. Mais Hippolyte se plaĂźt surtout Ă  ĂȘtre entomologiste d’elle-mĂȘme dans un discours Ă©maillĂ© de rĂ©fĂ©rences culturelles. Souvenirs, rĂ©flexions, commentaires rĂ©digĂ©s Ă  la troisiĂšme personne, ces diffĂ©rents registres mettent en Ă©cho les lieux visitĂ©s, l’Inde vue comme un cloaque ou Venise “ville sans racines”, et un “colloque intĂ©rieur” dĂ©sespĂ©rĂ©, voire cynique et destructeur.

 

Gabrielle Wittkop, nĂ©e en 1920, a du talent, mais que d’horreurs ! Si le lecteur a aimĂ© l’écriture parfois musicale et picturale et quelques beaux paragraphes, il se lasse des scĂšnes scabreuses, morbides et pleines d’emphase et des envolĂ©es souvent absconses.