Pendant une sĂ©ance dans lâatelier de dessin oĂč elle pose, lâhĂ©roĂŻne repense Ă son parcours depuis son enfance, Ă lâoppression quâelle a subi dans son Iran natal, et au parcours qui lui a permis de sâĂ©manciper. Ce rĂ©cit est un tĂ©moignage sur les interdictions multiples, les agressions sexuelles rĂ©pĂ©tĂ©es, lâimpuissance forcĂ©e des femmes Ă maĂźtriser leur destin dans une sociĂ©tĂ© oĂč lâhomme a les pleins pouvoirs sur les femmes.
Le dessin est au centre de ce rĂ©cit : celui que pratique Mansoureh Kamari et celui pour lequel elle pose nue, dans un dĂ©marche de rĂ©appropriation de son corps. Le texte minimaliste va Ă lâessentiel. Il est complĂ©tĂ© par un trĂšs beau dessin en nuances de gris qui donne Ă voir les Ă©motions tout autant quâil dĂ©crit les situations. Il fait ressentir tour Ă tour la peur, la colĂšre, lâangoisse, la souffrance et aussi une sorte dâexaltation liĂ©e Ă la libertĂ© acquise.
Ce rĂ©cit autobiographique crĂ©e une proximitĂ© entre lâauteure et le lecteur qui ne peut quâadmirer ce beau parcours de vie.
(XB)
