Caviar poisson star

Ex-poisson rouge d’une star de la chanson décédée, Goldy est adopté lors d’une kermesse scolaire et rebaptisé Caviar par Léopold, le fils de la maison. Il n’est guère content de son sort : les parents le détestent et il se méfie du gamin. Sa seule alliée est la grand-mère atteinte d’Alzheimer ; c’est dans sa chambre qu’on installe son bocal. Lors d’une journée animaux de compagnie à l’école, il sauve Léopold d’une mauvaise note, et celui-ci lui évite en retour une nuit chez une directrice inquiétante. Leur amitié est scellée. Mais la vadrouille de Mémé en pleine nuit en compagnie de Caviar et Léopold signe son départ pour la maison de retraite.  Que va devenir le poisson ? Narrateur et commentateur de ses aventures, Caviar est un personnage cabotin, qui adore se plaindre, se mettre en valeur et en rajouter, usant d’un vocabulaire riche et assez soutenu. C’est donc savoureusement divertissant de suivre son adaptation à une famille presque ordinaire, même si le scénario patine quelque peu par moment, faute de réel rebondissement. La grand-mère, caricaturale avec ses dentier, déambulateur et bigoudis, dotée d’une fantaisie débordante, est la deuxième star de l’histoire. Cinquième opus dans la collection Nos amies les sales bêtes, ce roman ne dépare pas, tout en humour déjanté et gentil.  (M.D. et J.J. )