Calfboy

FARNOS RĂ©mi

Chris et son frĂšre ont rĂ©cupĂ©rĂ© un bon butin aprĂšs l’attaque d’une locomotive. Petit problĂšme : Chris s’est saoulĂ© pour fĂȘter ça et a enterrĂ© le magot au passage. OĂč? Pas moyen de s’en souvenir, Ă  part que c’Ă©tait dans le dĂ©sert ! Le bandit enfourche sa monture, promettant Ă  son frĂšre de revenir dans les trois jours. Un vol et une rĂ©cupĂ©ration de cheval plus tard, le voilĂ  qui croise le chemin d’un gamin dĂ©terminĂ© Ă  louer ses services pour retrouver un bandit mis Ă  pris. La rĂ©compense promise compenserait le magot perdu… Chris accepte.  Calfboy, c’est le surnom qui sera attribuĂ© au gamin dĂ©lurĂ©, en fait une gamine, Ă  la fin de l’aventure (calf signifie veau). Avant, moult pĂ©ripĂ©ties dignes des westerns attendent le duo, touche d’absurde en prime. L’univers est fidĂšle aux codes du genre, mais traitĂ© avec distanciation et humour. Les dialogues sont savoureux. La quĂȘte prend place entre les dĂ©serts de canyons immortalisĂ©s par Hollywood et des forĂȘts impromptues. Le dessin est un rĂ©gal de finesse et d’invention. La mise en page privilĂ©gie le gaufrier de 12 cases tout en jouant avec, comme dans Alcibiade (NB novembre 2015), permettant de conjuguer dĂ©cors et action. Un hommage original et jubilatoire au western. (M.D.)