Café Paraíso

ALI Monica

À Mamarosa, village de l’Alentejo, au Portugal, le gros Vasco tient un café-restaurant. Son rival, Eduardo, a ouvert un café Internet. Dans ce coin perdu, un petit monde s’agite : le vieux João qui parle à sa truie, Teresa qui veut fuir à Londres, Silvio le taxi, Stanton, l’écrivain en mal d’écriture tenté par la boisson, la famille Potts, totalement déjantée, Huw et Sophie, futurs mariés en voyage. Des vacanciers passent, et l’on attend le retour de Marco qui se serait enrichi.

 

Des êtres saisis au vol, avec leur part d’ombre, leurs certitudes et leurs hésitations, qui se frôlent, se rapprochent parfois, se réjouissent ou se désespèrent. Ce sont des silhouettes à peine esquissées que livre l’auteur avec le rythme assez lent de Sept mers et treize rivières (NB octobre 2004), mais un joli pouvoir d’évocation. En filigrane transparaissent les interrogations sur le suicide, l’avortement, le mariage, le bonheur. Un ouvrage agréable qui bénéficie d’une écriture subtile et assez poétique.