Ça va mal finir

GUÉRAUD Guillaume

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À tout propos, le père de Martin clame : «Ça va mal finir », si bien que personne n’y fait plus attention. Sauf ce jour-là, où Martin jouait avec son frère aîné à un jeu d’adresse. Arnaud triche sans arrêt, Martin le menace, l’aîné se lance dans un numéro de sorcier et dans des imprécations : « Que tout s’écroule… !» Un vacarme s’ensuit dans les étages supérieurs, les meubles s’écroulent, tout vole par les fenêtres ouvertes.

Une écriture rapide fait monter le suspense, le cataclysme prend un tour burlesque avec l’accumulation de projectiles hétéroclites, l’arrivée des pompiers, des ambulances, l’artillerie lourde…, et les suppositions les plus abracadabrantes vont bon train : s’agit-il d’une attaque terroriste ? La cause véritable de ce scénario-catastrophes n’est jamais débusquée ; seule la naïveté du jeune Martin propose une explication qui, bien sûr, fait sourire.