Bonne nuit, Alphonse Aubert

BERGSTRÖM Gunilla

Alphonse Aubert a 4 ans.  La pendule indique bientĂŽt neuf heures et les lumiĂšres de la rue sont allumĂ©es : l’heure d’aller se coucher. Mais
 il veut une derniĂšre (!) histoire, il a soif, envie de faire pipi, perdu son doudou etc. Pauvre papa !  

Ce premier album d’une collection venue de SuĂšde raconte avec tendresse et humour le rituel du coucher de tous les enfants du monde et les ruses qu’ils opposent Ă  la patience ou Ă  l’impatience de leurs parents. Ici un papa exemplaire cĂšde Ă  la tyrannie de son gamin. Les deux personnages ont des bouilles et des mimiques craquantes, chacun dans son rĂŽle, le pĂšre ne se dĂ©partant pas d’un flegme affectueux, le geste tendre et rassurant, le gamin jouant de sa larme Ă  l’Ɠil et de ses Ɠillades de petit chef. Un climat de complicitĂ© les unit jusque dans leur ressemblance physique. La chute (le pĂšre tombant littĂ©ralement de sommeil) inverse joliment les rĂŽles et met fin Ă  ce dĂ©licieux harcĂšlement quotidien. Deux couleurs dominent : le bleu de la chambre d’Alphonse, le jaune du salon de son pĂšre, un texte ritournelle rythmant le va-et-vient de l’une Ă  l’autre. C’est charmant ! (C.B.)