Un cadavre est dĂ©couvert dans les sous-sols de l’aĂ©roport de Roissy. Il lui manque un bras que l’on retrouve dans l’estomac d’un crocodile Ă©chappĂ© de sa cage. L’inspecteur Yann Gray entame une enquĂȘte peu banale dans l’univers Ă©trange oĂč vivent et travaillent cinquante mille personnes et transitent trente-cinq millions de passagers par an. Mais la victime n’est pas un voyageur, c’est un voisin et l’aĂ©roport a Ă©tĂ© construit sur les terres de sa famille⊠ Dans une veine diffĂ©rente de MĂȘme la pluie (NB aoĂ»t-septembre 2001), avec son style alerte de scĂ©nariste et d’auteur de sketches Ă la tĂ©lĂ©vision, Yves Hughes fait surgir des silhouettes drĂŽles et Ă©mouvantes dans les coulisses de l’aĂ©roport. Les bizarreries de la vie sexuelle de l’inspecteur (hĂ©ros que lâon retrouve dans ses ouvrages pour la jeunesse !) ajoutent au pittoresque de l’enquĂȘte dont les surprises laissaient espĂ©rer un dĂ©nouement moins convenu. MĂȘlant rĂ©flexions politiques et sociales, Banal transit se lit facilement mais le talent du conteur mĂ©riterait un scĂ©nario plus consistant.
Banal transit
HUGHES Yves
