Au péché mignon : histoire des femmes qui consomment jusqu’à l’excès

NOURRISSON Didier

Il y eut Ève, puis Pandore, les buveuses de l’Antiquité, Marie-Magdeleine, les sorcières du Moyen Âge, Catherine de Médicis, la Pompadour et tant d’autres… Didier Nourrisson, historien universitaire, s’intéresse aux addictions dans les sociétés contemporaines. Il montre comment la femme, dans une société misogyne qui lui a imposé un idéal de tempérance et de soumission, est considérée, à toutes les époques, faible, par essence accessible à la tentation et donc, forcément, consommatrice excessive : gourmandise, fièvre acheteuse, alcool, tabac, drogue ou encore sexualité ou mysticisme. Pour entrer dans l’espace public, la voie était étroite : il a fallu choisir le scandale et l’excès. Toujours une femme « addicte » a été jugée plus sévèrement qu’un homme, à tel point que pendant longtemps on n’en parlait pas et qu’il reste peu de traces de ces femmes « perdues ». A contrario, beaucoup d’entre elles consomment excessivement tempérance et vertu… Quelques reproductions viennent illustrer cette étude amusante.