Au bonheur des sphères

REZVANI

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Elles sont deux, l’une blonde, l’autre noire, qui s’entendent comme larrons en foire. Au Canada, on les qualifierait du terme imagé d’“agace-pissette”. Vêtements réduits à leur plus simple expression, ongles carmin, talons hyper hauts sur lesquels elles se dandinent. À la foire d’une petite ville au bord de la mer, où elles recherchent des sensations fortes, elles se font embarquer par des individus plus que louches qui les violent à qui mieux mieux. L’une d’elles s’en sortira assez mal ; l’autre s’acoquinera avec un jouvenceau qui bégaye, qu’elle surnomme l’Ange. Atroce histoire menée à un train d’enfer par un maître du langage. Dialogues vifs, termes crus, mots qui explosent comme des fusées ; et, après des tableaux d’une violence rare, d’humiliation, d’horreur, le calme qui revient et même, pour l’une des deux filles, peut-être, une romance s’ébauche.