Après la fin

Peut-être Sylvain et Tiphaine, les tuteurs du jeune Milo, ont-ils tout fait, même le pire ? Ils ont perdu leur propre fils, huit ans auparavant, une blessure que ravive l’installation d’une nouvelle voisine et de ses deux enfants, dont un garçon de sept ans. Peut-être, cependant, le pire reste-t-il à venir quand Sylvain trouve cette jeune divorcée attirante mais que l’ex-mari, avocat, suspecte le passé trouble des occupants de la maison mitoyenne. De ces voisins on ne connaît que ce qu’ils veulent bien dire et les apparences peuvent être trompeuses. Cette suite de Derrière la haine (NB juin 2012) reprend les mêmes personnages quelques années après un dénouement tragique. Peut-on échapper aux démons de sa conscience ? Les remords, la frustration puis la haine instillent leur venin dans l’esprit déjà fragile d’une mère que Barbara Abel, aguerrie aux déviances de l’âme humaine, fait vaciller en permanence entre abandon et détermination. Tel un fait divers, le drame épouse le quotidien pour mieux déstabiliser, transformant l’anodin en interrogation et les soupçons en certitudes. Débarrassé des trop nombreuses descriptions qui alourdissaient le premier tome, ce second volet fait monter la tension jusque dans les dernières pages.