Antonio ou la résistance. De l’Espagne à la région toulousaine

GOBY Valentine, BADEL Ronan

1939. De Barcelone au camp de réfugiés de Mérac, Antonio a suivi sa mère, séparée de son mari lors de la Retirada – la retraite des miliciens espagnols fuyant le régime de Franco. Jorge est interné à Argelès-sur-mer. Il est enfin affecté aux travaux de la ferme en Haute Garonne avec sa famille. Antonio est en butte à l’hostilité des écoliers ; seul le maître est attentif à ce fils de rouge.Incompréhension, barrage de la langue, préjugés s’ajoutent aux expériences douloureuses d’Argelès, où, près du camp, Antonio a été témoin des conditions indignes faites aux hommes. Pourtant Jorge n’hésite pas à s’engager dans la résistance puis à gagner le maquis de l’Ariège quand les Allemands envahissent la zone libre. Les croquis de Ronan Badel, les silhouettes pathétiques aux visages douloureux ressortent sur des fonds aux couleurs brossées : sables jaunes cernés de barbelés où s’alignent des baraquements sommaires, étendues enneigées du Perthus où s’étire la colonne des exilés traversant les Pyrénées à pied. Ce docu-fiction interroge sans pathos sur l’accueil et l’intégration. À partir de 9-10 ans.