Anisette et Formol (Ma vie Posthume ; 2)

HUBERT, ZANZIM

Emma et Line, deux charmantes mortes très vivantes, décédées dans le premier tome, n’ont pas l’existence facile. Quelqu’un leur en veut. Les recherches de Pierre, le tout aussi défunt mari d’Emma, seraient-elles en cause? Tout en se remémorant les années avec son homme, Emma fouille le bureau. Un nouveau problème surgit : la femme de ménage finit par s’apercevoir de la condition de sa patronne. La nouvelle excite le village, et les deux femmes fuient la maison en flammes. À leur insu, elles sont suivies par leur mystérieux adversaire, et par Pierre, qui veillait secrètement sur sa femme.

 

L’idée est séduisante : pour une fois les morts-vivants ne sont pas des zombies ! Dans cette aventure menée à vive allure se croisent à la fois l’histoire d’amour romantique entre une femme de caractère et son mari, un scandale de santé publique et d’enrichissement crapuleux, une course-poursuite, et le destin de cette aimable communauté de marginaux très vivants malgré leur statut officiel. Le dessin subtil, proche d’une ligne claire revisitée, trace non sans humour des morts à la ligne superbe (le squelettisme n’est pas très éloigné de l’idéal mannequin) et au visage flétri, le tout dans des couleurs aussi froides que les corps. Une réjouissante fantaisie macabre et tendre.